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  • Photo du rédacteurPascale Beaudet

Billet 9 – Copistes et enlumineuses au Moyen Âge

Dernière mise à jour : 2 avr. 2023


Christine de Pizan dans son étude (détail), Manuscrit de la Reine, c. 1410–1414, f. 4r (Harley MS 4431), British Library


L’un des sémiologues les plus illustres, Umberto Eco, était aussi un médiéviste. Il ne situe pas pour rien l’intrigue de son premier roman, Le nom de la rose, dans l’enceinte d’un monastère au XIVe siècle et plus précisément dans son scriptorium. Pour mieux comprendre le contexte dans lequel évoluaient Anastaise et Christine de Pizan, je me suis intéressée à l’organisation matérielle et hiérarchique du travail, tant dans les monastères que dans les ateliers laïcs.


Le support du manuscrit

Il existait trois supports pour les manuscrits : le papyrus, le parchemin et le papier. Le papyrus, qui vient d’Orient, subsiste jusqu’au XIIe siècle. Le parchemin, dont l’utilisation est retracée dès le IIIe siècle, est une peau de chèvre ou de mouton (appelée alors basane) ou de veau (vélin), considéré comme étant de meilleure qualité. Les parcheminiers ne font pas partie des scriptoria, laïcs établis dans les villes ou à proximité des monastères. Leur travail est laborieux : préparer une peau requiert plusieurs semaines, entre les bains de trempage dans la chaux, l’écharnage, le ponçage à la pierre ponce et le séchage[i]. La taille des peaux se fait par la suite, et les dimensions sont d’au moins soixante par quatre-vingt centimètres. Les peaux sont ensuite pliées en deux pour former des bifeuillets[ii]. Le papier est perçu comme plus fragile et de moindre qualité (l’usage chinois de l’amidon de riz le rend très attirant pour les insectes!), par contre il est beaucoup moins cher et servira plutôt de support pour les brouillons, les livres de recettes, les registres du greffe ou les cahiers d’étudiants.[iii] Inventé en Chine dès 105 de notre ère, il arrive en Europe en suivant la route de la soie. L’Italie l’importe dès le XIIIe siècle et commence très tôt à en fabriquer, la France le fera au XIVe. Les moulins à papier se multiplient en Europe au XIVe et concurrencent fortement le parchemin. L’invention de l’imprimerie lui portera le coup de grâce.


Les outils de la copiste et de l’enlumineresse

La copiste bénéficie de quatre outils : le stylet, la pointe, le calame et la plume. Le stylet n’est utilisé que pour les brouillons sur des tablettes de cire. La pointe est une mine de plomb ou d’argent et sert à délimiter les colonnes, à tracer les lignes et à réserver les espaces dévolus à l’enlumineuse; les lignes sont ensuite effacées à l’aide d’une pierre ponce ou un canif. Le calame est un roseau taillé qui est aiguisé à l’aide d’un canif. La plume d’oiseau est l’outil privilégié pour écrire, mais elle s’use vite. La plume d’oie est la préférée des copistes, mais on utilise aussi celle du corbeau, du cygne, du vautour et même du pélican! On ne peut que prélever dix plumes sur une oie vivante, aussi la fin du Moyen Âge, avec la production intensive de manuscrits, subit une pénurie de plumes… Au XIVe siècle, un copiste pouvait utiliser jusqu’à cinq plumes par jour[iv]. La plume est le plus souvent trempée dans une encre sombre (à l’origine violette, mais qui a viré au brun) provenant de décoctions comme celle de la noix de galle ou de sulfate de fer délayé dans un acide, vin ou vinaigre, avec de la gomme arabique servant de liant, le tout délayé dans de l’eau[v]. Le rouge (tiré de l’oxyde de fer ou de plomb) est réservé aux titres des ouvrages et aux premières lignes des chapitres. Les couleurs des enluminures sont d’origine végétale ou minérale. Par exemple, le bleu, couleur favorite de l’époque médiévale, est issu en partie du lapis-lazuli, une pierre provenant d’Orient, ce qui en fait la teinte la plus dispendieuse. Le blanc, appelé céruse, est un carbonate de plomb[vi].


Les outils de l’enlumineuse sont plus variés : des chevalets ou des lutrins, des pinceaux fins ou larges, des palettes en bois, des godets pour le mélange des couleurs, des récipients comme des cornes pour les couleurs elles-mêmes. Celles-ci sont préparées à l’aide de pilons et mortiers[vii].


Le moine copiste dans son atelier (scriptorium), BnF, Manuscrits occidentaux, FRANCAIS 20127, fol.2v


La transformation du manuscrit

Entre le Ve et le XVe siècle, le manuscrit et sa production se sont profondément transformés. Les premiers copistes travaillaient dans des monastères et leur tâche était de reproduire la Bible ou les écrits des Pères de l’Église pour disséminer les enseignements chrétiens et en même temps s’en pénétrer. Saint Jérôme, dans ses Lettres, les orientait en ce sens : « Copie des livres; ainsi ta main produira de quoi te nourrir, et la lecture rassasiera ton âme. »[viii]. Il importe de préciser que les manuscrits, durant le haut Moyen Âge, étaient rares; la lecture, dans les monastères bénédictins, était faite à voix haute, durant les repas, pendant lesquels les moines étaient tenus de garder le silence, tel que le commande la règle de saint Benoît : « La lecture ne doit jamais manquer à la table des frères. Il ne faut pas que le premier venu s’empare du livre et le lise; mais un lecteur entrera en fonction le dimanche pour une semaine entière. »[ix]. Seuls les frères (ou les sœurs) qui sont capables « d’édifier » la communauté peuvent être lecteurs. Pendant le Carême, chacun.e reçoit un livre : « En ces jours de Carême, chacun recevra un livre de la bibliothèque (Note du traducteur : ce mot bibliotheca indique, au sens premier, qu’il s’agissait d’un livre tiré de la Bible), qu’il lira dans l’ordre et en entier. Ces livres seront distribués au début du Carême. »[x].


Copier et lire sont deux activités distinctes, mais reliées – il faut savoir lire, ou du moins déchiffrer, pour copier. Pourtant, la spiritualité bénédictine introduit une autre distinction, cette fois entre comprendre et copier, ainsi que l’indique Guglielmo Cavallo : « dans les communautés monastiques du haut Moyen Âge inspirées de la Règle de saint Benoît, le travail manuel d’écriture possédait une valeur propre et se justifiait en soi, tandis que le travail intellectuel était pratiqué dans de strictes limites et uniquement pour le peu de moines qui avaient les compétences nécessaires. »[xi]. Saint Benoît précise dans sa Règle que tout ce qui est nécessaire à la vie des moines doit se produire à l’intérieur des murs, pour ne pas qu’ils « flânent à l’extérieur », source de tentations multiples. Le travail de copie est intégré dans les activités manuelles du monastère et considéré comme un effort offert au Seigneur. Durant le haut Moyen Âge, certains abbés confiaient la copie à des moines « aux esprits trop obtus pour se consacrer aux études »[xii], ce qui permet de douter de l’exactitude de certains écrits… Il était d’usage que six heures par jour soient consacrées à la copie[xiii]. Certains colophons témoignent de l’épuisement du scribe, dans lesquels il réclame un verre d’alcool ou encore se plaint de sa main douloureuse[xiv].


Avant le XIIe siècle, la majorité des manuscrits étaient copiés pour le bénéfice de la communauté monastique locale, bénéfice à valeur tant religieuse que patrimoniale : parmi les tâches principales d’un abbé bénédictin se comptaient la supervision de la construction des bâtiments et la production de livres[xv]. Leur nombre plus ou moins grand témoignait de la richesse de l’abbaye. Cavallo indique qu’il existe peu de représentations de moines plongés dans la lecture avant le XIe siècle, ce qui fait présumer que peu d’entre eux la pratiquaient. Autre constatation, les enlumineurs à cette même époque commencent à représenter les auteurs en train de rédiger leur ouvrage au lieu de le dicter[xvi].


Selon Cavallo, c’est le scriptorium bénédictin qui va s’établir comme modèle durant le haut Moyen Âge[xvii]. Chez les bénédictins, le scriptorium est souvent adjacent au transept et au chœur de l’église et n’inclut pas la bibliothèque[xviii]. Le scriptorium du Monte Cassino, en Italie, en est l’exemple le plus achevé. Durant la seconde moitié du XIe siècle, il regroupe plusieurs copistes qui suivent rigoureusement les instructions du maître de l’atelier et produisent des manuscrits de grande qualité avec la même « signature » graphique et ornementale. Les chartreux et les cisterciens, quant à eux, préfèrent le travail individuel et copient dans leur cellule[xix]. Certaines cathédrales et évêchés avaient aussi un scriptorium tenu par des moines[xx].



Wikipédia, Maître de Jouvenel, Le copiste-enlumineur, entre 1447 et 1455, miniature illustrant l'ouvrage Mare Historiarum de Giovanni Colonna.


La division du travail dans le scriptorium

Vers la fin du Moyen Âge, dans les grands monastères où la demande de nouveaux manuscrits est forte, une organisation du travail très structurée est mise en place. Le copiste entame le travail, il répartit d’abord les espaces du manuscrit, sous la direction du chef d’atelier, l’armarius, puis écrit le texte, en collaboration avec le rubricateur. Le chef d’atelier le révise et corrige les erreurs en rouge, puis le confie aux enlumineurs. Lorsque le manuscrit est précieux, le doreur intervient d’abord, puis c’est le tour des enlumineurs de lettres et de bordures; enfin le peintre d’ystoires crée ses images, qui occupent parfois des pages pleines ou des demi-pages. Le dernier à intervenir est le relieur, qui coud les peaux des cahiers ensemble et les revêt d’une couverture[xxi].


À partir du XIIe siècle, le scriptorium comme lieu spécifiquement voué à la copie au sein d’un monastère va progressivement disparaître, principalement à cause de l’apparition des ordres mendiants comme les Dominicains et les Franciscains. Contrairement aux bénédictins, les ordres mendiants préfèrent la lecture à la copie, pour que les moines se consacrent à l’acquisition de notions doctrinales. Les ateliers laïcs commenceront à émerger, mais il faut noter que dès le XIe siècle, des laïcs se déplacent d’un scriptorium à l’autre pour orner les manuscrits[xxii].


Ces nouveaux artisans peuvent travailler seuls, en atelier ou chez les commanditaires, et même s’associer. Cavallo affirme que : « Les copistes – en latin, mais aussi dans les diverses langues vulgaires qui s’affirmaient en Europe dans les littératures romanes – étaient des lettrés, des notaires, des fonctionnaires de chancelleries, des étudiants, des marchands, des clercs et parfois, quoique rarement, des femmes. »[xxiii] Le «rarement», d’après les études que j’ai lues, féministes ou non, pourrait être remplacé par «parfois». Comme l’avait déjà démontré Simone Roux en 1996, le travail féminin est une réalité : «Il a une place reconnue, légalisée dans des textes normatifs, il s’intègre légitimement dans les rouages de la société. » Son étude s’applique à la vie parisienne du XIIIe au XVe siècle telle qu’elle se reflète dans Le Livre des métiers d’Étienne Boileau, prévôt de Paris, l’ordonnance royale de 1450 et le statut des lingères de 1485[xxiv]. Elle note aussi qu’au décès de leur mari, les veuves peuvent légitimement prendre la tête du commerce qu’il dirigeait. Elle mentionne qu’il y avait des femmes peintres et sculpteurs, ce que nous savons déjà grâce aux compliments de Christine de Pisan pour Anastaise, enlumineresse (voir mon billet précédent). Le travail des historiens a en effet occulté la réalité des femmes au Moyen Âge.



Jeanne de Montbaston et son mari Richard (?), Roman de la rose, Guillaume de Lorris et jean Meun, Paris, 2e quart du XIVe s., BnF, Manuscrits, français 25526, f. LXXVII vo


Les ateliers laïcs

À partir du XIIIe siècle, les ateliers laïcs se développent dans les grandes villes, mais ce sont des entreprises familiales de très petite taille, qui ont parfois recours à des collaborateurs indépendants pour les aider. Le cas des époux Montbaston a été étudié par les historiens Mary et Richard Rouse au tournant des années 2000[xxv]. Jeanne et Richard Montbaston habitaient rue Neuve Notre-Dame, à Paris, et ont travaillé comme enlumineur et scribe de 1338 à 1353 environ[xxvi]. Nous connaissons Jeanne parce qu’elle a prêté serment comme enlumineuse et libraire devant les représentants de l’évêque car elle est devenue veuve, sinon il n’y aurait pas de document gardant la trace de son existence. Le mari prêtait serment pour le groupe familial, épouse, fille ou fils. C’est ainsi que beaucoup de femmes, copistes ou enlumineuses, ont été invisibilisées.


Le cas des Montbaston est typique de la réalité du commerce du livre à Paris au XIVe siècle et du rôle que les femmes y jouaient – probablement très présentes, mais sans laisser de traces. La fabrication et la vente des manuscrits était une tâche familiale, où la division du travail était quasi inexistante. Les filles étaient formées par leur famille, quelquefois les épouses l’étaient par leur mari. Par exemple, Bourge, enlumineuse, travaillait avec son père Guérin L’Englois, à la fin du XIIIe siècle; Bourgot, illuminatrix, était la fille de l’enlumineur Jean Le Noir et a vécu dans la deuxième moitié du XIVe siècle[xxvii]. De même Jean de Laigny et sa femme Ameline de Berron travaillent ensemble comme enlumineurs de 1253 à 1292 et Ameline reprend la charge de l’atelier comme libraire et enlumineuse au décès de Jean[xxviii]. À noter : les libraires de l’époque agissaient comme les éditeurs d’aujourd’hui. Ils s’occupaient de toutes les étapes de la fabrication du manuscrit, soit l’acquisition des peaux et du matériel des copistes, le choix des copistes et des enlumineurs avec lesquels s’associer (ou la distribution des tâches), la copie et l’enluminure, jusqu’à la reliure (et veillaient au respect des échéanciers parfois serrés des commanditaires).


Les époux Montbaston n’ont pas laissé de colophon. Seules des preuves circonstancielles, mais convaincantes, et des ressemblances stylistiques permettent d’identifier leurs manuscrits[xxix]. Ils en ont illustré au moins cinquante, dont dix-neuf exemplaires du Roman de la Rose : leur spécialité était le roman vernaculaire, pas les textes religieux. Les Rouse ont démontré que Jeanne de Montbaston est la créatrice d’un décor de bas-de-page unique : on y voit deux enlumineurs, un homme et une femme, travaillant à leur pupitre. Derrière eux, soigneusement étendus sur des supports, sèchent les bifeuillets, les feuilles de parchemin qui composent les manuscrits. Les témoignages graphiques du quotidien d’un enlumineur sont rares et d’autant plus ceux d’une enlumineuse. Ce bas-de-page n’a pas de rapport avec le texte qui le surmonte : les décors des marges étaient laissés à la fantaisie des enlumineurs et ceux-ci puisaient dans le répertoire commun à leur époque : ainsi, Jeanne s’amuse à dessiner toutes sortes de sujets, depuis les images pieuses (tirées de vies de saints) jusqu’aux animaux fabuleux et aux inventions les plus inattendues (par exemple, une moniale cueillant des phallus poussant sur un arbre!).


Le cas de Christine de Pizan, bien que particulier, partage certains traits avec ses contemporains libraires : elle dirige l’atelier, distribue le travail, copie plusieurs de ses textes, corrige le travail des autres copistes, prévoit le programme iconographique et engage des enlumineurs pour les ystoires. En tant que membre de la noblesse, elle n’a peut-être pas besoin de prêter serment, étant d’office soumise à la justice royale. Elle propose elle-même ses livres à la famille royale et reçoit leurs commandes et leurs cadeaux. Dans le prochain billet, je me pencherai sur les miniatures et ornements que Christine de Pizan commande aux enlumineurs et enlumineuses, soit le programme iconographique qu’elle élabore pour ses manuscrits. Ce faisant, elle construit une image d’elle-même comme femme de lettres et auteure, – elle est sans doute la première auteure à agir ainsi. D’autres femmes (laïques, sans compter les religieuses) ont écrit auparavant, comme Dhuoda, qui a écrit au IXe siècle un traité sur l'éducation sous forme de missive à son fils, ou Marie de France, femme de lettres du XIIe siècle, mais elles ne dirigeaient pas leur propre atelier et n’ont pas eu une production littéraire aussi abondante.


Marie de France, Wikipedia, image tirée d'un manuscrit de la BnF, Ms. 3142 fol. 256


 

Notes [i] Le splendide site Manuscrits médiévaux d’Aquitaine, consulté le 19 janvier 2022, proposait de nombreux détails sur la « chaîne opératoire » et la fabrication des manuscrits, mais il est hélas fermé. [ii] Inès Villela-Petit, L’atelier de Christine de Pizan, Paris, BnF, 2020, p. 56. [iii] « PARCHEMIN ». Dans Encyclopædia Universalis [en ligne]. Consulté le 19 janvier 2022 sur http://www.universalis-edu.com.res.banq.qc.ca/encyclopedie/parchemin/ et Villela-Petit, p. 54. [iv] Villela-Petit, op. cit., p. 66. [v]Ibid., p. 65. [vi] Cassagnes-Brouquet, La passion du livre au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, 2015, p. 91. [vii] Recht, op. cit., p. 56. [viii]Jérôme, Lettres, 125, 11 ; trad. franç., vol. 7, p. 124, cité par Guglielmo Cavallo, « Le scriptorium médiéval », dans Lieux de savoir, 1. Espaces et communautés, sous la direction de Christian Jacob, Albin Michel, 2007, paragraphe 2. [ix] La Règle de saint Benoît, https://la.regle.org/ consultée le 30 décembre 2022, 38, 179. [x] Ibid., 48, 220. [xi] Cavallo, op. cit., paragraphe 11. [xii] Ibid., paragraphe 22. [xiii] Avrin, L., Scribes, Script and Books. The Book Arts from Antiquity to the Renaissance, Chicago and London, American Library Association and The British Library, 1991, p. 223-224. [xiv] Erik Kwakkel, The Last Page of the Medieval Book, https://medievalbooks.nl/2014/08/21/the-last-page-of-the-medieval-book/, consulté le 30 décembre 2022. [xv] Cavallo, op. cit., paragraphe 21. [xvi] Cassagnes-Brouquet, op. cit., p. 21. [xvii] Cavallo, op. cit., paragraphe 23. [xviii] Ibid., paragraphe 15. [xix] Chassagnes-Brouquet, op. cit., p. 19. [xx] Cavallo, op. cit., paragraphe 14. [xxi] Chassagnes-Brouquet, op. cit., p. 19. [xxii] Ibid., p. 20. [xxiii] Cavallo, op. cit., paragraphe 26. [xxiv]Simone Roux, « Les femmes dans les métiers parisiens : XIIIe-XVe siècles », Clio. Histoire, femmes et sociétés [En ligne], 3 | 1996, mis en ligne le 01 janvier 2005, consulté le 28 décembre 2022. URL : http:// journals.openedition.org/clio/460 ; DOI : 10.4000/clio.460 [xxv] Mary A. Rouse et Richard H. Rouse, Illiterati et uxorati. Manuscripts and their Makers. Commercial Book Producers in Medieval Paris, 1200-1500. Turnhout, Belgique, Harvey Miller Publishers, 2000, chap. 9. [xxvi] Ibid., p. 235. [xxvii]Ibid., p. 237. [xxviii]Ibid., p. 239. [xxix] Ibid., p. 235.

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